Hier encore, vous ne la connaissiez pas. Elle n’était pour vous qu’une ombre de passage. Mais la lumière en a décidé autrement. Et la placée sous ses feux. L’a faite rayonner d’une lueur que seul le cœur peut apprécier, que même les yeux ne peuvent pas voir. Ces mêmes yeux souillés de souvenirs inutiles, embués par des sentiments.

Dans cette rencontre, il y a toute la grâce et la candeur de l’amour pur, d’un rayonnement inaccessible. Et dans ce rayonnement, vos corps se sont frôlés, se sont touchés ; vos voix se sont mélangées, vos sourires se sont donnés tout entier. Le cœur s’est libéré à tout jamais des lourdes chaînes qui l’aliénaient.  Comme l’âme se libère de l’enveloppe charnelle pour rejoindre l’esprit céleste.

Ces cœurs qui ne battaient plus depuis trop longtemps, assiégés par des habitudes qui s’enlisent dans l’ennui. Ce cœur que vous aviez volontairement enchaîné à une vie de simple contemplation. Une vie de satisfaction simple, De rire sans joies, de pleurs sans souffrance, d’Amour sans vibration.

Ce cœur qui n’était plus qu’un pâle battement sourd et muet, derrière le masque d’un quotidien trop parfait, trop surfait, composé à la mesure des rêves d’enfant qu’on a décidé d’enfouir.

Ces rêves d’enfant auxquels on repense avec amertume et mépris. Comme la plus haute trahison que la vie nous ait imposée.

Ce cœur d’un coup se réveille et explose. Se libère pour s’envoler et vous crier sa vérité, son désir de vivre à la mesure d’émerveillement quotidien. Il crie qu’il aime et que s’il faut l’aliéner, ce ne peut être qu’à un autre cœur, à résonance égale dans l’unisson de leurs battements.

Dans l’unisson de leurs battements.